Banzuke

Banzuke

Banzuke
Yokozuna et Ozeki
Makuuchi
Jûryô
Le bas du classement

Le banzuke est un élément incontournable du sumo et sa parution est toujours très attendue par les lutteurs qui se seront fixés sur leur rang au prochain tournoi.

Banzuke : classement et hiérarchie dans le sumo

Banzuke

Le banzuke est la liste de lutteurs de sumo des divisions supérieures classée par rang. Toute l’organisation du sumo est basée sur le principe du rang du lutteur ; ce rang est affecté en fonction des résultats de chaque combat du rikishi : chaque victoire fait monter dans la hiérarchie, mais chaque défaite peut faire redescendre. À part le rang supérieur des yokozuna, chaque rikishi peut ainsi monter très haut dans la hiérarchie puis redescendre un jour…

Le banzuke est structuré de la façon suivante pour les lutteurs :

Hiérarchie sumo

La structure très codifiée des rangs et des changements de rang est régie par l’Association Japonaise du sumo (Nihon sumo Kyôkai) qui est elle-même l’émanation des grandes écoles de sumo du Japon. Avant chaque hon basho (grand tournoi se déroulant au Japon tous les deux mois – équivalent des tournois « grand chelem » en tennis), la NSK étudie les résultats du dernier hon-basho et va déterminer la place de chaque lutteur en fonction du nombre de victoires (et donc de défaites), et en fonction de son rang initial lors de ce dernier tournoi.

Sur le principe, c’est assez simple : sur un tournoi de 15 combats, si le lutteur gagne plus qu’il ne perd, donc s’il a au moins 8 victoires, on dit qu’il est kachi koshi et il monte dans les rangs. S’il a moins de victoires que de défaites, donc s’il a moins de 8 victoires, on dit qu’il est make koshi et il descend dans le classement.

Banzuke datant de 1851

Sont exclus de ce système les yokozuna, dieux du sumo, qui sont nommés à vie, ne peuvent pas perdre leur grade et quittent le sumo, lorsqu’ils perdent trop souvent.

 Les grands champions ôzeki (juste au-dessous de yokozuna) bénéficient, eux aussi, d’un régime spécial : s’ils sont make koshi, ils deviennent kadoban, et peuvent perdre leur titre après un deuxième make koshi d’affilée ; mais s’ils ont 10 victoires tout de suite après leur descente, ils remontent en ôzeki. Sinon, ils doivent attendre de reconquérir leur titre comme les autres lutteurs de même niveau. Ces deux catégories ne se gagnent pas aux nombres de victoires, mais grâce à une sélection effectuée par des comités au sein de la Nihon sumo Kyôkai.

Tout se joue donc entre les autres différentes catégories (voir le tableau ci-dessus): les makuuchi, les sekiwake, les komusubi et maegashira, les jûryô, et les autres catégories jusqu’au plus bas. Dans toutes les catégories, chaque rang est catégorisé avec deux places : Est ou Ouest. La place Est est la plus honorifique. À partir de maegashira et vers le bas, les catégories sont numérotées de 1 à 15 (plus ou moins en fonction des catégories), les 1 étant les plus hauts.

Le problème est de déterminer de combien de places monte ou descend un lutteur !! Ce calcul dépend alors des résultats des autres lutteurs et de quelques autres éléments non-officiels. On peut faire quelques extrapolations purement spéculatives pour exemple :

– Un maegashira 15 qui remporte 10 victoires pour 5 défaites montera probablement en maegashira 2 ou 3
– Le même remportant le tournoi avec 13 victoires montera lui jusqu’en komusubi – Un maegashira 6 avec juste le kachi koshi gagnera une place ou passera en Est s’il était en Ouest
– 8 défaites vont faire perdre 1 place alors que plus de 12 défaites vont faire perdre 8 à 9 places

Banzuke de 1788 représentant les lutteursTous ces calculs prennent en compte l’ensemble des lutteurs de l’ensemble des catégories. Parallèlement à ces calculs, les différentes heya (écoles de sumo) négocient l’avancement de leurs poulains : certains peuvent être avantagés à ne pas trop descendre, un autre lutteur de la même heya devra alors descendre pour lui. Tout cela est discuté en petit comité, la seule chose officielle étant le banzuke. Ce dernier est donc extrêmement attendu, bien qu’il génère rarement des surprises, les résultats des combats donnant de toute façon l’orientation principale.

Depuis janvier 2004, le nombre des makuuchi a été porté de 40 à 42 et le nombre des jûryô de 26 à 28.

Découvrez l’un des calligraphes du banzuke (gyôji) filmé au Kokugikan pendant son travail :